Il existe trois sortes de disciplines martiales :
Les "jutsu" ou "ryu" les "bujutsu" sont les arts martiaux à objectif de guerre: le but étant de détruire le maximum de personnes en un minimum de temps.
En général, ils dévient des précédents; comme dans n'importe quel sport, le but est la compétition : il ne s'agit plus, en aucune façon, d'arts martiaux.
L'objectif avoué est de remporter coupes, médailles, championnats et J.O.
Il serait plus juste de dire : "sports ayant une origine martiale".
Pour rendre la compétition inoffensive, on supprime toutes les techniques dangereuses (qui à l'inverse sont recherchées martialement) qui sont oubliées, au profit d'autres moins dangereuses mais qui permettent de marquer des points.
Les disciplines martiales d'origine sont donc complètement dénaturées...
C'est le cas de l'Aikido, qui conserve une tradition martiale, à l'opposé du sport, de sa compétition, du culte de la vedette et du champion.
ATTENTION : les déviances n'en sont pas moins grandes : gourou mania, délire pseudo mystique, shows, compétition non avouée, tendances par le biais politique, exploitation du filon ésotérisme/exotisme ...
Il faut donc être vigilant lorsque l'on pénètre dans un Dojo : il faut savoir ce que l'on va y chercher et ce qui y est effectivevement recherché.
Notre objectif est la recherche de la maîtrise de soi au travers de techniques martiales qui ne sont rien d'autre que des "outils" de travail.
La self défense n'est plus le but recherché mais une conséquence trés efficace de la pratique.
Par une pratique régulière, l'aikidoka apprend à se relaxer, à entretenir son corps en bonne santé et à s'armer pour faire face sans explosion de violence et sans agressivité à des situations de plus en plus difficiles.
De cette pratique orientale se dégage une philosophie particulière: on apprend à se sortir d'une situation où l'on se trouve agressé, sans utiliser sa force, mais uniquement celle du partenaire.
Dans ce cas, plus le partenaire est fort et rapide, plus il sera facile pour le pratiquant d'Aikido de gérer la situation à son profit. Inutile de préciser les conséquences que cela peut avoir dans l'esprit des gens qui sont habitués à la pratique d'un sport où le but est de toujours chercher à être le plus fort ou le plus rapide (base de toute compétition) !
Le pratiquant découvre par la pratique que la seule chance qu'il a de ne jamais tomber sur un plus "fort" ou un plus "rapide" que lui, est, tout simplement, de ne pas s'opposer à l'attaquant.
C'est pour cela que la compétition devient impossible aussi bien dans la pratique elle-même que dans sa philosophie.